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Friday, September 21, 2007

Réchauffement climatique

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou, par anglicisme, réchauffement global (de l'anglais global warming), est un phénomène d'augmentation, à l'échelle mondiale et sur plusieurs années, de la température moyenne des océans et de l'atmosphère. Dans son acception commune, ce terme est appliqué au changement climatique observé depuis environ vingt-cinq ans, c'est-à-dire depuis la fin du XXe siècle, et sous-entendant son origine humaine (voir détails ci-dessous).

Cycles climatiques

Les carottages de glace permettent aujourd'hui de descendre, en Antarctique, jusqu'à plus de 3 500 mètres de profondeur[5]. Ces précieuses archives contiennent, dans les bulles d'air, des indications sur la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois. Elles nous aident à comprendre le climat de la Terre depuis une période qui remonte jusqu'à 750 000 ans[6]. Les climatologues s'accordent sur le fait que la Terre a traversé plusieurs cycles de réchauffement et de refroidissement planétaire durant les 400 000 dernières années.
Selon eux, un cycle de 100 000 ans environ s'est répété au cours de cette période. Ce cycle commence par un réchauffement brutal suivi d’une période chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif et l'installation d’une ère glaciaire (ou glaciation). À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. La dernière période interglaciaire correspond au temps présent et dure depuis plus de 10 000 ans.
Les variations du climat sont corrélées avec celles de l'insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo, des cycles solaires et des concentrations dans l'athmosphère des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et des aérosols.
Temps historiques

À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques qu'a connu la Terre, on trouve des variations plus brèves et plus limitées en intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, on a pu voir apparaître une période chaude aux Xe et XIe siècles appelée « optimum médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings découvrent et baptisent le Groenland (littéralement «pays vert») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. De même, la fin du Moyen-âge (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire ». C'est au cours de cette période plus froide que l'on retrouve les hivers les plus rigoureux, notamment le terrible hiver 1708-1709[7]. Selon les reconstitutions de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du XXième siècle et le début du XXIième constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait en effet plus chaude de quelques dixièmes de degrés par rapport à l'optimum médiéval.

Polémique relative aux mesures effectuées au XXe siècle

Certains observateurs[9] mettent en doute la qualité des mesures terrestres effectuées au XXe siècle et les conclusions qu'on peut en tirer. Selon eux, si les relevés effectués aux États-Unis sont nombreux et couvrent assez bien ce territoire, ceux qui furent effectués ailleurs sont moins fréquents et surtout moins denses et rendent donc hasardeuse la notion même de température moyenne globale. D'autre part, ces observateurs ont noté qu'une quantité significative de stations météorologiques ont été construites en région urbaine, où la température est généralement plus élevée qu'ailleurs, et se demandent si le réchauffement observé au cours du XXe siècle ne serait pas tout simplement dû en partie à l'intensification de l'activité humaine en milieu urbain.
Le troisième rapport du GIEC, qui utilise ces mesures terrestres, analyse que les différences constatées entre les augmentations de températures des stations rurales d'une part et urbaines d'autre part n'affectent pas de façon significative les reconstitutions. Des études ultérieures ont confirmé qu'on ne pouvait attribuer l'augmentation des températures à cet effet de chaleur urbain[10] Il
est à noter par ailleurs que les mesures satellitaires réalisées depuis vingt-cinq ans environ (plus précises et couvrant une superficie beaucoup plus large que les mesures terrestres) sont conformes aux mesures de surface et tendent à confirmer l'estimation la plus basse du GIEC [12].